Bonjour,
Ce matin, j'ai profité de la belle température pour marcher dans les rues d'Alger. Seule. J'ai du me faire expliquer le chemin pour être sûre de ne pas me perdre dans toutes ces rues qui me semblent toutes identiques. La carte du Lonely Planet n'est pas très instructive et il m'aurait fallu celle de Google Map que je n'ai pas pensé imprimer au bureau.
C'est la première fois que je me balade seule et un peu comme le dernier vendredi, je constate que la proportion de femmes dans la rue est assez basse. Je dirais que 80% sont des hommes. Comme c'est vendredi, les gens se préparent pour la prière et les rencontres de famille. Pour cette raison, les femmes restent plus souvent qu'autrement à la maison m'a dit une algérienne. Même si cela est frappant, je ne me suis pas sentie intimidée ou dérangée par ce "déséquilibre" dans la rue. Par contre, dans les cafés rencontrés, je n'aurais pas osé entrer car il n'y avait que des hommes et même si cela n'est pas interdit aux femmes. Cela vient sans doute de mon enfance où j'entrais dans un café avec mon père en sachant que les femmes n'y entraient habituellement pas. Je ressentais alors un malaise qui se reproduit encore aujourd'hui. Depuis mon arrivée, la seule fois où je l'ai fait, j'étais accompagnée de mes 3 hommes... Et j'étais la seule femme.
Néanmoins, j'ai vu pour la deuxième fois dans mon séjour, une femme voilée en blanc. Elles étaient nombreuses à l'époque mais elles sont très rares aujourd'hui. Bien sûr, j'ai vu d'autres types de femmes voilées, mais celles-ci restent assez minoritaires. Celles où on arrive pas à voir même les yeux, mon chauffeur les décrit comme des "tentes". Il n'aime pas du tout ce type de costume. En même temps, je n'ai pas vu 10 "tentes" en deux semaines. Le foulard sur la tête est davantage privilégié. Et il y en a presqu'autant qui ne le portent pas du tout.
J'ai trouvé quelques boutiques ouvertes sur mon chemin, surtout sur une petite rue parallèle où on trouvait des boutiques de linge, d'artisanat local, de viande, de légume, etc. La rue était très animée. J'ai senti le coeur d'Alger battre. Et j'ai aussi senti... quelques odeurs mélangées de pain chaud, de détritus pas ramassés, de poulet grillé... J'ai trouvé quelques souvenirs et je suis rentrée.
Le reste de ma journée sera consacrée au boulot! Au plaisir!
vendredi 6 février 2009
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