mercredi 11 juillet 2007

Le palu et nous

Bonjour,

J'ai toujours pris soin de prendre une médication lors de mes séjours en Afrique court ou long-terme, contre le paludisme. Si je passais dix ans en Afrique, peut-être agirais-je différement. Mais un an ou deux, je reste fidèle aux recommandations internationales à ce propos! La mort, due au palu, de certains canadiens dans mon environnement me fait persister dans ce choix.

Le traitement du paludisme (malaria) a changé depuis notre dernier séjour en Afrique ou la paludrine, nivaquine, savarine convenait encore parfaitement aux besoins de notre famille. Aujourd'hui, les recommandations sont toutes autres, car outre le fait que le Cameroun est situé dans une zone 3 (la plus à risque), l'Afrique de l'ouest aussi aurait passé de zone 2 à zone 3 aux dires des médecins rencontrés ici.

En zone 3 donc, on nous parle de Malarone (pour un maximum de trois mois car aucune étude n'a a encore été réalisée sur une consommation long terme), de la Lariam (qui possède beaucoup d'effets secondaires) et de la Doxycycline. Après trois mois de Malarone, nous avons commencé le traitement avec le Lariam pour les enfants car la Doxycycline est contre-indiquée dans leur cas (altère la croissance). Pour l'instant, après un mois, je n'observe pas d'effets secondaires (cauchemares, nausées, etc) sauf Daniel qui a fait une nuit agitée cette semaine. À suivre dans son cas puisqu'il est le plus susceptible d'avoir des effets secondaires.

En ce qui me concerne, je suis contre-indiquée pour le Lariam et la Doxycycline de même que Pierre. Le médecin français rencontré nous a dit de ne pas en prendre tout simplement (Jamais j'aurais pensé qu'un médecin me dirait cela un jour. Cependant, la réalité est là, nous ne pouvons prendre aucun des médicaments recommandés). Donc, nous n'avons pas d'autres alternatives que prendre de plus grandes précautions telles que moustiquaire, pantalons le soir, etc. Le plus important dans l'histoire, dixit le médecin, c'est de communiquer avec eux au moindre signe de fièvre, aussi banale soit-elle en apparence. Et si on voyage dans le pays, on reprendra de la Malarone pour prévenir, puisque nous n'aurons pas accès facilement aux services de santé.

Je vous avoue avoir été déroutée d'apprendre que je devais m'abstenir d'une médication contre le paludisme. On nous conditionne tant à la prendre qu'il a fallu les trois mois de Malarone pour me préparer à l'idée que je tomberais sans médication. Mais ne vous inquiétez pas pour autant. Nous avons accès à un excellent système de soin pour expatriés comme nous et nous ne "niaiserons" pas lors de symptômes douteux avant de prendre des mesures.

Et si vous venez nous visiter, vous serez dans d'excellentes conditions. S'il le faut, nous sortirons la tapette à mouche et on s'installera à côté de votre lit toute la nuit pour vous "sauver" du mosquito! :-)

Bonnes vacances à toutes et à tous!
Brigitte

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